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« Nous proposons 22 jours de télétravail minimum pour les avocats collaborateurs à compter du 1er mars 2024 ». Notre interview à la semaine juridique du 12 juin 2023 pour notre candidature au Bâtonnat 2024

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3 questions à Frédéric Chhum, candidat au bâtonnat 2024, et Christine Maran, candidate vice-bâtonnière 2024

Le mardi 27 juin et, le cas échéant, le 29 juin 2023, les 31 000 avocats parisiens sont appelés à élire les prochains bâtonnier et vice-bâtonnier pour le mandat 2024-2025.

La Semaine juridique, Édition générale donne la parole à chacun des 6 binômes pour présenter leurs programmes.

Quels sont les grands axes de votre programme et vos priorités d’action ?

F. C. : Nous proposons une candidature de rupture avec les précédents bâtonnats. Les confrères n’ont plus confiance dans l’institution ordinale, accaparée par des ordinaux issus majoritairement d’un syndicat financé par l’Ordre. Ceci est incompatible avec un Ordre impartial. J’ai été élu MAC (Manifeste des avocats collaborateurs) au conseil de l’Ordre de Paris (mandat de 2019 à 2021). Je veux poursuivre mon engagement.

C. M. : À 38 ans, je suis la benjamine des candidates au vice-bâtonnat. Je m’investirai dans les problématiques des avocates et avocats collaborateurs, la parentalité des avocats et pour le développement entrepreneurial des cabinets. En mai 2023, il y a 13 633 avocats collaborateurs dont 8 780 femmes (66 %) et 4 883 hommes (33 %), soit 40 % du barreau de Paris. Ils sont l’avenir de notre profession. Il y a une demande très importante de télétravail chez les digital natives avocats qu’il faut accompagner.

Nous sommes les seuls candidats au bâtonnat à vouloir imposer le télétravail. À compter du 1er mars 2024, les avocates et avocats collaborateurs et élèves-avocats bénéficieront de 22 jours de télétravail par an (soit 2 jours par mois), via une modification de l’article 14 du RIBP. Ceci permettra une meilleure qualité de vie au travail des avocats collaborateurs, une meilleure productivité pour les cabinets et participera à la sobriété énergétique. Les femmes avocates ont une charge mentale notamment avec les tâches domestiques et l’éducation des enfants, beaucoup plus importantes que les hommes avocats.

Par ailleurs, des avocates collaboratrices sont en risque en matière de harcèlement sexuel ou moral dans certains cabinets. C’est intolérable. Le bâtonnier de Paris doit agir. Dès le 1er janvier 2024, nous voulons un plan d’urgence contre les violences sexistes et sexuelles et le harcèlement au sein des cabinets. Le bâtonnier, la vice-bâtonnière et les 42 membres du Conseil de l’Ordre (MCO) se rendront, une fois par mois, chacun dans un cabinet différent, pour sensibiliser les confrères à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et le harcèlement moral. Au 1er janvier 2024, un compte Instagram Comhadis sera créé pour faciliter les saisines.

Nous voulons un bâtonnat économe et solidaire et non un bâtonnat d’apparat. L’Ordre doit montrer l’exemple par le haut. C’est notre quoiqu’il en coûte ! Le bâtonnier renoncera, au 1er janvier 2024, à sa voiture avec chauffeur qui est un exemple symptomatique de la déconnexion de nos élites ordinales. Un nouveau véhicule adapté aux transports de consœurs et confrères handicapés ou malades sera mis à la disposition de ces derniers.

Nous sommes le seul binôme à vouloir la transparence ordinale. Nous arrêterons le gaspillage des dépenses de communication de l’Ordre. À titre d’exemple, au 1er janvier 2024, nous internaliserons le bulletin du bâtonnier ce qui occasionnera une économie de 250 000 € par an et nous redéployerons le Paris Legal Makers du Palais Brogniart à la Maison du Barreau, ce qui économisera 700 000 € (V. le budget ODA 2021).

Nous voulons un Ordre impartial. Tous les postes de direction d’avocats missionnés (secrétaire général, directeur de la déontologie, directeur de règlement des litiges professionnels, directeur du service de l’exercice) seront ouverts aux 34 000 consœurs et confrères et non plus réservés aux ordinaux. La Data room annuelle sur les comptes de l’Ordre sera ouverte sur rendez-vous, en juin, à tous les avocats (et non plus réservée aux ordinaux). Pour une égalité des candidats, l’Ordre de Paris remboursera les dépenses de campagne au bâtonnat et ces dernières seront plafonnées à 10 000 € et publiées.

Les procès-verbaux des réunions du conseil de l’Ordre et les rapports du conseil de l’Ordre seront consultables sur le site de l’Ordre des avocats à partir du 1er janvier 2024. Chaque année, le bâtonnier, le vice-bâtonnier et les 42 MCO feront une déclaration d’intérêts qui sera publiée sur le site de l’Ordre.

F. C. : Last but not least, l’Ordre doit obtenir une réforme du décret Magendie. Ce décret a créé une importante souffrance au travail chez les avocats.

Quels sont vos principaux atouts pour relever les défis du barreau de Paris ?

F. C. : Notre force est notre indépendance et notre volonté d’agir vite et fort. Pour la campagne au bâtonnat, nous n’avons, ni directeurs de campagne, ni agence de communication. Nous n’aurons pas à « renvoyer l’ascenseur » à des confrères ou agences de communication, qui seraient payés, in fine, par les cotisations des confrères ! Ces pratiques sont illégales et nous les condamnons fermement !

C. M. : Nous sommes indépendants. À 38 ans, je connais l’aspiration et les difficultés des jeunes avocats.

Quelle est votre projection pour la profession en 2050 ?

F. C. : En 2050 nous serons 70 000 avocats au barreau de Paris si la croissance de la profession est la même qu’au cours des 20 dernières années. Les avocats de 2050 sont ceux qui ont moins de 10 ans de barre aujourd’hui ! C’est pour cela que nous voulons instaurer 22 jours de télétravail par an.

C. M. : En 2050, beaucoup de cabinet qui seront 100 % en télétravail. L’intelligence artificielle modifiera nos pratiques et sera un outil pour travailler mieux et plus vite. Toutefois, l’IA ne remplacera ni l’écoute, ni le contact humain inhérents à notre métier d’avocat.

Propos recueillis par la Rédaction

 

Mots-clés : Avocats - Barreau de Paris - Bâtonnat 2024 - 3 questions à Frédéric Chhum et Christine Maran

 

 

 

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